Belle allégorie d’un spahi du 3e régiment de spahis brandissant un casque à pointe, par Léon Hingre.
Belle allégorie d’un spahi du 3e régiment de spahis brandissant un casque à pointe, par Léon Hingre.
Le 1er novembre est de longue tradition, un jour consacré au souvenir de ceux qui sont morts. Au-delà du souvenir de ceux qui nous ont précédés, ceux de nos familles qui sont morts au combat ont toujours une place d’honneur dans nos cœurs en ce jour qui leur est consacré.
Il y a 57 ans, un 1er novembre, débutait une guerre lâche qui a dû attendre bien des années pour dire son nom. Dans cette guerre beaucoup des nôtres sont tombés, malgré les années qui passent nous ne les oublions pas.
En leur mémoire, nous publions ce récit symbole de fidélité, de courage et d’abnégation.
Au Champ d’Honneur pour un Drapeau, Général P. Vanuxem
« Voici la mirifique et incroyable histoire du drapeau des Anciens Combattants de Mostaganem. C’était un nommé Tcham Kouider qui, à Mostaganem, portait le drapeau aux cérémonies patriotiques, aux obsèques des camarades et à l’enterrement des soldats qui tombaient dans cette guerre qui n’avait pas de nom ni de loi.
Tcham Kouider ressentait bien tout l’honneur qui lui en revenait et n’aurait pour rien au monde consenti à se dessaisir de sa charge glorieuse. Lorsque le FLN le menaça de mort, il rendit compte à son Président, tout simplement en bon soldat qu’il était, mais se regimba comme sous une offense, lorsqu’on lui proposa de le remplacer dans son honorifique emploi. Cela se passait vers la fin de l’année 1956. Tcham Kouider fut abattu le 14 février 1957. Sa dépouille fut portée par ses camarades. On fit un discours.
Caïd Metcha qui le remplaça fut, à son tour, l’objet de menaces de mort. Il en rendit compte à son président et tout comme Tcham Kouider, il refusa énergiquement de renoncer à ce qu’il considérait comme un honneur, si périlleux qu’il fût… Il fut abattu le 21 juin 1957. Bensekrane Yahia conduisit le cortège jusqu’au cimetière aux stèles blanchies et, à son tour, il inclina le drapeau devant la tombe de son prédécesseur. Quelques jours plus tard, il fut lui-même menacé et lui non plus ne put accepter de se renier. Il porta le drapeau au cours des cérémonies du 14 juillet. Il fut abattu le 8 août 1957.
Hennouni Besseghir devint le quatrième porte-drapeau de cette année. Il fut abattu le 5 octobre 1957.
Les évènements prenaient alors une meilleure tournure et Hadjgache, tout raide de l’honneur qui lui était fait, ne fut abattu que le 27 août 1958. C’était pourtant au temps où il semblait qu’on apercevait le sourire de la Paix et où soufflait un vent vivifiant d’espérance. Bey Bagdad lui succéda. Il fut abattu le 14 juillet 1959.
Addad fit comme ceux qui l’avaient précédé et, avec son humeur tranquille quand il fut menacé, il refusa calmement de céder le poste de confiance dont il était investi. Il fut abattu le 11 septembre 1959.
Son camarade, Rhamouni Lakdar releva la charge et, après tant d’autres, il fut abattu par le FLN le 7 novembre 1960.
Il se trouva des volontaires dans la section de Mostaganem pour briguer encore l’emploi de porte-drapeau qui revint à Belarbi Larbi. Il advint que Belarbi Larbi n’en mourût pas. Il fut, suivant le mot administratif et blasphématoire, rapatrié. Il prit le bateau pour la France puisque la terre où il était né avait cessé d’être la France… Il emporta son drapeau. Il est le dixième porte-drapeau de sa section à avoir risqué sa vie pour l’honneur de porter le drapeau. Je salue son drapeau, enroulé aujourd’hui dans sa gaine et si lourd du poids de tant d’âmes, de tant de foi et de tant d’amour de la France. »
Photo d’un groupe d’officiers du 4e escadron du 3e Spahis prise en 1912 au Maroc. Le 3e Spahis participe à la conquête du Maroc de 1907 à 1913. Pour sa brillante conduite durant ces opérations, le régiment peut inscrire en lettre d’or sur son étendard “Maroc 1907-1913”.
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Photo de spahis du Régiment de Marche de Spahis Algériens, constitué d’éléments du 1er Spahis, du 3e Spahis et du 5e Spahis ces hommes vont s’illustrer dans les premiers mois de la guerre en combattant à cheval les troupes du Kayser. Après la “Course à la mer” les spahis, comme les autres unités, s’enterrent et participent à la guerre de tranchées jusqu’à la victoire finale.
Figurines de spahis algériens réalisées à la feuille d’étain. Celles-ci sont pliées selon la forme désirée et par la suite superposées les unes par rapport aux autres pour créer le volume. Cette série a été réalisée sur commande dans les années 1960 pour un officier de cavalerie, ancien spahi. Nous n’avons pas de précision sur l’auteur de ces figurines qui nous est inconnu.%%%
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Après la Seconde Guerre Mondiale, le 7e Régiment de Spahis Algériens est transformé en 7e Groupe d’Escadrons de Spahis Algériens. Troupe de prestige, les cavaliers du 7e GESA vont être une vitrine de prestige pour l’armée d’Afrique jusqu’au début des années 1960. A ce titre les escadrons du 7e GESA participent à plusieurs défilés sur les Champs Élysées lors des festivités du 14 juillet ainsi qu’ à de nombreuses représentations lors de fêtes hippiques. Ce reportage nous présente une fantasia réalisée par les spahis du 7e GESA lors d’une visite officielle en Hollande en 1958.
Nous inaugurons une nouvelle rubrique intitulée “La Réclame ” qui permettra de mettre en valeur les représentations des spahis dans la publicité. En effet, il fut un temps où les soldats de l’armée française en général et ceux de l’armée d’Afrique en particulier étaient un thème cher aux publicitaires. Jusqu’à la fin de la guerre d’Algérie, les spahis et le prestige qui les entourait ont servi de faire valoir à des produits de toutes sortes. Nous tenterons par cette rubrique de faire revivre, notamment aux plus anciens, les souvenirs d’un monde qui n’est plus.
Pour commencer nous vous présentons un buvard publicitaire des Chewing Gum Tarzan, “le préféré des enfants”. Cette marque avait édité plus d’une vingtaine de buvards, représentant des soldats français de l’ancien régime à la IIIe Rébuplique, qu’elle offrait pour l’achat de ses chewing gum. Voici celui ayant trait aux spahis.
Louis Klauth (1919-2007) était un des derniers peintres de Petits Soldats de Strasbourg. Il est à l’origine d’une collection complète de plusieurs dizaines de soldats montés sur socle. Peints avec minutie et détails. Afin d’approcher au plus près de la réalité des uniformes des soldats, il constitua tout au long de sa vie un dossier d’étude de plusieurs centaines de pages comprenant des dessins, des gouaches, des calques ou encore des notes manuscrites qui lui permettaient d’approcher au plus prêt de la réalité des uniformes des soldats de l’armée française de l’époque. Nous vous présentons les dessins qui traitent des spahis sous la IIIe République.
Remerciements à Alain Berizzi pour la mise à disposition de ces trésors provenant de sa collection personnelle.
Nous vous recommandons particulièrement son site internet Soldaademohler dédié aux Petits Soldats de Strasbourg et à l’iconographie militaire.
Planche d’uniformes éditée par François Vauvillier dans les années 1980. Elle fait partie d’une série d’une quinzaine de planche ayant trait aux uniformes de l’armée française de 1914 à 1945. L’intérêt de ces planches réside dans le détail apporté à la description des uniformes tant dans le dessin que dans la notice explicative.
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Photo d’un spahi de 1ere classe du 2e régiment de spahis, probablement prise lors des premiers mois de la Grande Guerre. Notre homme est un ancien des conquêtes coloniales françaises des premières années du XXe siècle puisqu’il arbore la médaille coloniale et la médaille du Maroc.
Durant la Première Guerre mondiale le 2e RS s’illustrera notamment en Champagne et sur la Somme.
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